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QU'EST- CE QUE WALLONIE LIBRE ?

WALLONIE LIBRE est le premier mouvement de résistance au nazisme, fondé le 18 juin 1940 par une poignée de militants après l'hommage annuel à l'Aigle blessé à Plancenoit (aujourd'hui Lasne).

Appelée WALLONIE LIBRE CLANDESTINE pendant l'occupation, elle n'a cessé toute la guerre, de publier « La Wallonie Libre », bulletin de la Résistance distribué « sous le manteau ».

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cheville ouvrière du Congrès National wallon d'octobre 1945, elle va, à partir de là, adopter une doctrine proche des conclusions du congrès :

 

« Création d'un Etat wallon dans la Belgique, si c'est encore possible ; en dehors s'il le faut ».

 

Elle a ensuite participé, en 1950, à la campagne contre Léopold III à qui elle reprochait sa politique de neutralité — voulue par les Flamands — qui avait permis de rendre plus facile l'invasion de la Belgique par les troupes allemandes, empêchant ainsi l'armée française de s'organiser et de répondre à l'attaque allemande.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Elle a été aussi présente dans les combats dénonçant la mainmise flamande sur l'État belge :

 

En 1960-61, lors des grèves insurrectionnelles ; elle réclame alors le fédéralisme.

 

En 1963, lors de l'annexion des communes fouronnaises à la province du Limbourg belge.

Fidèle à ses options fédéralistes, elle a cependant du s'apercevoir que ce choix menait à une impasse. Devant les événements et les changements institutionnels qui vont avoir lieu durant les années 70, et suite à l'échec des « pactes d'Egmont et du Stuyvenberg », après de longs débats qui vont durer pendant des mois, Wallonie Libre sera amenée, à la fin de la décennie, à renoncer à sa doctrine et à choisir la voie indépendantiste : « Wallonie Libre, mouvement militant pour la création d'un Etat wallon indépendant ».

Cette option sera défendue lors du I er Congrès des Indépendantistes wallons, tenu à Liège, en 1980, devant plus de 500 personnes.

WALLONIE LIBRE est un groupe de pression défendant la cause wallonne, et ouverte à tous les Wallons désireux de concourir à l'affranchissement de leur patrie, sans distinction de parti, de confession ou d'opinion.

Elle n'est pas un parti. Elle s'interdit d'intervenir dans la vie interne des partis et de porter sur eux des jugements d'ensemble, mais elle ne manque pas de dénoncer leur attitude lorsqu'ils subordonnent l'intérêt de la Wallonie à celui de la Flandre ou à celui de l'unité belge.

QUE VEUT-ELLE ?

 

L'objectif politique de Wallonie Libre est la création d'une Wallonie indépendante et républicaine, en restant membre à part entière de la Communauté européenne et associée étroitement aux nations de la Francité.

 

Wallonie Libre a conscience d'être en avance sur la volonté de la majorité des Wallons, mais :

 

Elle observe que des formules moins radicales, telles que la régionalisation et le fédéralisme, qu'elle a elle-même lancées, sont aujourd'hui au centre de l'actualité politique.

 

Cette revendication était considérée comme représentant l'opinion d'une minorité de Wallons il y a quelques années.

Elle constate que le processus de séparation de la Flandre et de la Wallonie s'accélère de jour en jour ; n'étant pas soumise aux contingences électorales, elle n'a nul besoin de masquer la réalité de l'avenir derrière un programme compatible avec la prudence tactique des partis traditionnels.

Mais elle a une conception évolutive du combat wallon et elle accueille avec satisfaction toutes les réformes qui rapprochent la Wallonie de sa souveraineté.

RECONNAISSANCE OFFICIELLE DE LA WALLONIE LIBRE

Par arrêté du Régent en date du 1er février 1949, la "Wallonie libre" est reconnue comme mouvement de résistance, sur avis du ministre compétent disant notamment que "ce groupement est né le 18 juin 1940 de la réaction wallonne devant la création de la France libre du général de Gaulle".

Dès qu’il eut connaissance de cette décision, le général de Gaulle écrivit à Wallonie libre en ces termes :


"J’ai appris avec plaisir la décision prise par le gouvernement belge à l’égard du groupement de la Wallonie libre dont elle sanctionne la belle conduite pendant les années d’occupation".

Parution : Le mouvement "Wallonie libre" Dans Courrier hebdomadaire du CRISP 1968/25 (n° 413), pages 1 à 28

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