Que se passe-t-il donc dans la tête des dirigeants wallons depuis de (trop) nombreuses années ? Quelle maladie les frappe toutes et tous au point de travailler constamment contre les propres intérêts de leur propre peuple ? Quelle sera la prochaine étape dans l’abaissement ? Ont-ils/elles réellement conscience du travail de sape mené contre nous dans le seul but de sauver, à n’importe quel prix, la maison Belgique dont les structures sont pourtant viciées et mérulées jusqu’à l’âme. On pourra disserter encore longtemps sur l’absence de conscience de ce que nous sommes -un état fédéré et dans la conscience de ce que cela implique, précisément dans cette gestion de crise pandémique. Il semblait évident que les régions devaient prendre le pouvoir, face à un CODECO agissant comme un poulet sans tête.
On a vu, en octobre, la révolte de Flandre, décidant un peu précipitamment à vrai dire de l’allègement des mesures sanitaires pour ses concitoyens. Le CODECO a eu beau dire, la Flandre passerait outre, en faisant fi, il est vrai, des menaces qui pesaient sur la santé des siens. Certes, les conséquences ne se sont pas fait attendre, la Flandre subit la 4ème vague de plein fouet, mais il fallait bien tenter quelque chose : après tout, c’était la région la plus vaccinée d’Europe ! Nous, Wallons, avons préféré la sagesse, en ne relâchant pas la bride, en choisissant la voie médiane, entre les excès de prudence du CODECO que Bruxelles adopta, vu sa situation et ceux d’une Flandre toujours sûre d’elle-même et plus forte que le virus ! Cette différenciation était bien la preuve que, comme on s’accordait à le dire en début de crise, la solution était au localisme et aux solutions adaptées à chaque région, en totale responsabilisation. Au lieu de ça, décembre a donné lieu à une cacophonie fédérale autour de la culture, pourtant compétence des communautés : le CODECO a osé dicter ses vues et a paralysé la culture ; un comble dans la confusion des compétences et un retour en arrière, tant sanitaire qu’institutionnel. Une fois de trop, la Belgique de grand papa a prouvé son impéritie ! La Wallonie a, elle, bien prouvé qu’elle pouvait mener une action raisonnée en toute indépendance, sans suivre bêtement le reste du « pays ».
Voici quelques jours, de pompeux cornichons ont publié sur FB -relayés par La Libre- une véritable diatribe contre l’effet à leurs pauvres yeux (myopes) de la réforme du calendrier scolaire en Fédération Wallonie-Bruxelles, considérant que l’adoption de celui-ci mènerait droit -horresco referens- à la destruction du pays ! Outre la stupidité de ce genre de propos la Belgique est déjà morte depuis longtemps, mais l’odeur pourtant flagrante de sa décomposition ne leur est pas encore parvenue, effet induit du COVID sans doute ??!!
Il s’avère qu’en regardant autour de nous un tant soit peu, on constate avec stupeur que TOUS les pays voisins, même les plus rétifs au fédéralisme, recourent à cette différenciation : La France a établi, en 1964 déjà, trois zones pour ses vacances scolaires, sans que cela n’occasionne une recrudescence du nationalisme occitan ou breton ! La Suisse ne possède aucun système commun à tous les cantons, chacun des 26 cantons ayant son système propre, et seule une coordination occasionnelle existe. Pire, selon la langue employée, les congés scolaires sont différents à l’intérieur même d’un canton (Fribourg FR et AL, Valais romand et Haut-Valais alémanique, …) Il est donc évident que canton de Jura et Jura-Sud bernois n’ont pas le même système, sans que cela ne nuise forcément; que du contraire ! La sacro-saint principe de l’autonomie cantonale n’est donc pas un vain mot ! En Allemagne, chaque land dispose des jours à utiliser comme congés en dehors des 9 jours fédéraux annuels; il en dispose à sa convenance en fonction des réalités locales. Idem en Espagne, et pas qu’en Catalogne ou au Pays Basque, à la pointe du combat autonomiste comme on le sait. Idem en Italie, où les montagnes ont leur(s) système(s), les plaines le leur et les plages un autre encore !
Les autonomies y fonctionnent aussi. Angleterre, Ecosse et Pays de Galles n’ont pas le même système non plus, pas même l’ombre d’une norme commune ! Bref, polémique stérile et éculée ! Une de plus dans ce pays où certain(e)s n’ont toujours pas intégré le darwinisme élémentaire en matière institutionnelle, et en restent au créationnisme belgicain, cul de sac de l’évolution et tombeau des illusions. Dans 100 ans les archéologues institutionnels se régaleront !
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