par le président de Wallonie Libre
J’éprouve souvent un plaisir enfantin à décortiquer les déclarations de nos dirigeant(e)s, à rire de leurs contorsions quasi vipérines sur les sujets institutionnel, à souligner leurs voltes-faces quand la réalité est trop flagrante, à déplorer leurs renoncements quand la dignité est impossible à tenir. Alors que l’Etat hébreux vient de tenir son 4ème scrutin consécutif (et le 5ème ne saurait tarder !) faute de majorité claire (non, nous n’avons pas cet apanage de l’ingérable !), je me délecte ainsi toujours des petites phrases des uns et des autres, appelant là-bas (où ils ne vivent pas, notez bien le risque pris !) à la mise en place d’une -sage- solution à deux états, alors que lorsqu’il s’agit d’appliquer -pour les mêmes raisons pourtant- cette solution à nos Etats flamand et wallon, on ne peut même pas dire qu’ils éludent la question, ils bottent carrément en touche. CIRCULEZ ! 2024 approche, l’année de tous les défis promise par la Flandre, et certains reparlent « refédéralisation », comme si la simple prononciation du mot avait une vertu thaumaturge, et allait « guérir » d’un coup de baguette magique le mal dont souffre Mère Belgique, celui de l’indifférence de ses membres l’un pour l’autre. Mais est-ce seulement un mal que de vouloir un développement séparé ? Ce qui est valable en Terre dite Sainte ne le serait pas en nos Terres du centre de l’Europe. Nous serions donc condamnés à une cohabitation plus que malheureuse là où les gens du Levant devraient s’entendre sur le partage de leur espace, pour faire bonne figure et correspondre aux attentes internationales. Ce qui est bel et bon hors-Europe ou hors-Occident : Tibet, Kurdistan, Palestine, HongKong, Ouïghourstan, Timor, Bougainville, ne le serait sous aucun prétexte en Europe (voyez la Catalogne, l’Ecosse, le Pays basque, le Jura, la Wallonie, la Corse) ni en Amérique du Nord, (voyez le Québec) ! Vérité à Lhassa et Erbil, erreur à Moutier et Namur !!!
Le COVID-19 et ses variants aurait enfin eu raison des querelles communautaires, selon une presse en mal de titres racoleurs quand il ne se passe rien! Excusez du peu !!! Folle ville embrassons-nous !!! Le COVID19 aurait donc eu cette vertu ! Las, c’est quand la Flandre est la plus séduisante et conciliante qu’elle fourbit ses futures armes, et que nous tombons dans le panneau. Le joli refrain est pourtant connu, mais certains, aveuglés par les premiers rayons printaniers (à moins que ce ne soit un nouveau symptôme inconnu de l’épidémie après l’anosmie et l’agustie) sont déjà prêts à succomber au chant de la sirène. Plus que jamais, nous appelons à garder le cap de notre autonomie pleinement assumée, et à ne pas troquer nos bouchons de cire contre ces promesses acidulées. Seule une Wallonie libre, consciente, vive, en accord avec ses principes et ses valeurs, libérée du joug belge et de la menace contre nos intérêts, peut être gage d’avenir et d’espoir, comme le dit si bien le refrain d’Orsini Dewerpe, si souvent méprisé et ignoré. Non, un simple ravalement de la façade « Belgique » ne suffira pas, encore moins une stupide refédéralisation de quoi que ce soit. Ces chiens fous de la belgitude rêvent encore de soumettre la Wallonie latine à une loi germanique, comme en témoignent les dernières avancées footballistiques vers ce qu’ils osent nommer la BeNeLeague ! Plutôt l’aliénation aux Pays-Bas que la souveraineté de la Wallonie dans une Europe des Nations amies ! A l’image de la sinistre levée d’immunité de nos amis députés européens catalans, à ce prix, un Charles Rogier, un Alexandre Gendebien auraient fini pendus haut et court sans autre forme de procès ! Vérité des « séparatistes » de 1830, erreur de ceux de 2021 ! S’il faut encore des moutons noirs…
A Wallonie Libre, nous ne serons jamais de ceux qui, bêtement, encore et toujours, bêlent « Gique » ! L.V.
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