Ca y est ! Contre toute attente, contre tous les avis éminents, contre toute logique, le Pont des Trous tournaisien est tombé sous les coups des pelleteuses au cœur de cet été insouciant. Ainsi en avait décidé les élus wallons de la majorité sortante. Et pour clôturer définitivement leur mandat, ils laissent en cadeau cette ruine comme gage de leur indéfectible et si belgicaine adaptation aux exigences des nos « amis » du Nord, j’ai cité les ports de Gand-Zelzate-Terneuzen et d’Anvers, trop contents de porter atteinte au patrimoine de la Première capitale de la France, Tournai, la transformant pour l’occasion en autoroute à péniches dédiée à leurs profits ! Une honte. Et si peu de fierté wallonne à défendre nos biens culturels, ce qui est pourtant le propre d’une civilisation… Le commerce comme nouvelle religion, comme ces boutiquiers du Nord, qui eux, pourtant, savent allier leurs élans pour le commerce à la défense de leur culture. Mais eux savent qui ils sont et où ils veulent aller… Un peu trop peut-être !
Demain, le nouvel attelage wallon arc-en-ciel PS-MR-Vert devra reconstruire ce pont en veillant donc à ce qu’il n’entrave pas l’autoroute fluviale ainsi créée… si tout va bien. Car la promesse de reconstruction n’engage que ceux qui l’ont faite, donc ceux qui ont quitté le pouvoir (en l’occurrence ici le ministre Di Antonio, CDh dans l’opposition aujourd’hui…). Au risque de ne jamais rien reconstruire du tout, vu que ceux qui auront le dossier n’auront rien promis et ne devront donc rien tenir, sans compter que les financements de la chose ne seront peut-être nullement garantis à l’avenir… Les promesses n’engagent jamais que les gogos qui les croient, comme dit l’adage…
Cent-vingt jours pour avoir un gouvernement wallon !!! Après moult remous, un été trop chaud pour négocier et un petit pas de tango (renversé) avec le PTB, faute de CDh, ça y est : ils sont tombés sur un accord. Oh ! Rien de révolutionnaire, une pincée de vert, deux doigts de bleu et une bonne dose de rouge. Bref une majorité à l’exclusion des autres faute d’être à la pleine adhésion de ses participants. 120 jours pour ça ! Eh oui… Mais le pire dans tout ça est le constat unanime de la sotte décision de coupler, pour des raisons ou stratégiques ou de gros sous, les élections régionales aux fédérales. Et comme on sait que rien n’évoluera pour le fédéral, quand certains, Bart et sa N-VA notamment, prennent le pays en otage en exigeant le couplage des négociations (quand on vous dit que Belgique = Flandre !), il n’est pas étonnant de constater que chacun a freiné des quatre fers durant 120 jours pour ne pas être celui grâce auquel la N-VA gagne son pari de mettre tout le pays à l’arrêt, régions comprises. Encore une fois, une honte !
La saine décision serait, outre d’en venir enfin à un VRAI CONFEDERALISME, de mettre fin à ce couplage électoral ridicule, pour donner aux régions leur pleine capacité organisationnelle sans tenir compte du fédéral qui constitue le maillon faible du système pour les raisons que l’on sait. Aussi, nous disons que toute refédéralisation de compétences sombrera dans le ridicule dont ce niveau de pouvoir, pour nous obsolète, est le synonyme. Seuls les fous et les aveugles, ou ceux ayant raté les épisodes précédents, peuvent encore oser défendre pareille sornette.
L’avenir est aux REGIONS les plus souveraines possibles, pour le fédéral, seul un miracle ou la bêtise a encore ses chances !
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